Éclater de rire, babiller avec jubilation, chanter à tue-tête, s’enthousiasmer à la moindre découverte, danser sans complexes… Les tout-petits ont un vrai talent pour la joie et auraient plus d’une leçon à nous donner !

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Vierges de tout préjugé, confiants, curieux, instinctivement reliés aux autres, ils n’ont pas peur du jugement et ne connaissent ni la compétition, ni la jalousie, ni l’échec… alors que nous, adultes, sommes sans cesse en lutte avec notre ego, qui doute en permanence, et avec notre mental – qui ressasse le passé, s’inquiète de l’avenir, nous bombarde d’injonctions et nous rappelle nos responsabilités…

Comme l’explique Franck Martin, auteur du livre Les super-pouvoirs de l’innocence, ou comment retrouver la part de génie de notre enfance, « les enfants n’ont pas encore mis en marche leur machine à penser ». Ce truc, très efficace pour résoudre les problèmes, mais beaucoup moins quand il est question de spontanéité.

Pour Franck Martin, toutes ces pensées qui nous empêchent de vivre l’instant présent, ici et maintenant, sont comme une « maladie du raisonnement ». C’est ce qui expliquerait l’engouement actuel pour la méditation, qui enseigne à prendre de la distance avec son mental…

Comme l’écrit Saint-Exupéry dans Le Petit Prince : « Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. Mais peu d'entre elles s'en souviennent. » Alors inspirons-nous de nos marmots. Multiplions les pauses poétiques en faisant fi de nos to-do lists. Remettons au lendemain nos inquiétudes, en créant des espaces d’allégresse. Retrouvons un peu de cette folie joyeuse et décomplexée qui gouvernait notre enfance.